La stratégie
gouvernementale du développement éolien
Une perte de plus de 5 milliards de dollars pour les
régions du Québec
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Montréal, le 19 septembre 2005 –
Des représentants de La Coop fédérée
ont présenté ce matin les risques inhérents
à la stratégie du gouvernement québécois
quant au développement de l’éolien au
Québec. En conférence de presse, ces derniers
ont démontré que malgré les intentions
du gouvernement en la matière, le modèle qu’il
préconise tend à réduire au minimum les
retombées régionales.
Les actuels promoteurs doivent, pour maximiser leurs chances
de remporter l’appel d’offres, réduire
au minimum leurs dépenses. Comme ils ne possèdent
pas les droits fonciers d’exploitation de l’énergie
éolienne, ces derniers négocient actuellement
à rabais avec les propriétaires fonciers dont
font partie les producteurs agricoles. Dans un tel contexte,
c’est environ 3,5 % des profits bruts qui iront aux
régions alors que 92,5 % quitteront le Québec.
« La perte estimée est d’environ 5,5 milliards
de dollars pour les régions du Québec. Le gouvernement
devrait profiter de cette opportunité pour trouver
une formule qui sera profitable aux citoyens des régions
concernées », a affirmé Ghislain Cloutier,
1er vice-président de La Coop fédérée.
Qui plus est, l’actuel modèle de développement
éolien risque de causer des problèmes d’acceptabilité
sociale dans les régions concernées. «
Pour un gouvernement qui a mis en place une politique de développement
durable, il me semble que ce dernier devrait se rallier rapidement
aux demandes des intervenants économiques régionaux
», a ajouté M. Cloutier.
Proposer un meilleur modèle de développement
Soucieuse du développement économique des régions,
La Coop fédérée propose un modèle
de développement qui respecte les principes du développement
durable : des coopératives de vent. De plus, La Coop
fédérée propose d’affilier ces
coopératives à une fédération.
Ce faisant, Hydro-Québec n’aura pas à
gérer des relations avec de multiples petits projets.
Par ailleurs, l’avantage d’une fédération
de coopératives permettrait à ces dernières
de regrouper leur pouvoir d’achat, donc de diminuer
leur coût d’opération. Dans un tel contexte,
La Coop fédérée demande au gouvernement
de réserver un bloc de 500 MW sur les 2000 MW prévus,
en faveur du développement régional. «
En réservant un bloc de 500 MW, le gouvernement permet
d’allier compétitivité et développement
régional », a souligné Pier-André
Bouchard, conseiller aux énergies renouvelables à
La Coop fédérée.
Rappelons que le gouvernement a publié son projet de
règlement sur l’appel d’offres de 2000
MW de puissance installée d’énergie éolienne.
Il a donné 45 jours aux parties intéressées
à déposer des mémoires pour modifier
le projet de règlement. La période de consultation
se termine le 25 septembre. L’appel d’offres d’Hydro-Québec
est prévu pour le 31 octobre 2005.
Fondée en 1922, La Coop fédérée
représente aujourd’hui plus de 51 000 membres
regroupés dans 99 coopératives. Avec son réseau,
elle cumule un chiffre d’affaires dépassant les
cinq milliards de dollars et emploie plus de 15 000 personnes,
et ce, partout en région.
Information : |
Martin Scallon, directeur
Affaires publiques et gouvernementales, relations médias
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